État d’urgence en Margeride!
— Comment va Béatrice ?
— Guère mieux, toujours prostrée, entre deux lavages de mains qu’elle doit réaliser une bonne centaine de fois dans la journée. Le reste du temps, elle regarde le plafond et se renifle le corps.
— Je me doutais que je te retrouverais là. Toutes les polices te recherchent et le président est furieux, paraît-il. Il en veut à mort à Béatrice et refuse son rapatriement sur Paris.
Toutes les radios et télés ont parlé d’un accident puis d’un attentat, le secteur est bouclé et les journalistes n’ont aucun accès aux infos officielles et doivent se contenter d’interview de paysans du cru qui parlent d’explosion puis d’odeurs pestilentielles, enfin rien qui ressemble à un attentat habituel, rien n’est clair. D’autant plus que les journalistes qui étaient présents sur le lieu du drame sont au secret dans une caserne près de Mende et que l’on n’a pas vu un seul blessé ni entendu le moindre communiqué sur le nombre des victimes. On a tous le sentiment que l’on nous cache la vérité.
— Ha ! ha ! La vérité dis-tu ? Crois-moi celle-là sent mauvais, très mauvais !