SousLePont « Mazurka pour élisa »
Nous serons nous, inconnus à minuit,
Entre-deux, l’un qui sonne l’autre ailleurs et ma joue sur ta joue.
Et ta main sur mon dos et…
Viens, je t’emporte dans une frivole.
Un vol, une hanche qui glisse et nos doigts qui se croisent
Viens, je t’emporte à deux pas, celui qui nous lie
Puis nous accorde loin de la lie et des bottes.
Léger comme deux passes et…
Nous serons seuls au monde comme un minuit.
Fin de bal qui languit, mélancolie entre deux pieds suspendus.
Incertain, absents comme nos sentiments, seulement toi et moi dans les trois pas qui nous mêlent,
Tes hanches plus encore, ta joue parfois quand le violon sonne,
Loin des coups dehors dans le bain sale et familier de leur mare.
Deux pas quand le dernier plane au-dessus du parquet pour s’inviter dans nos boucles.
Deux pas et le dernier qui hésite, deux pas et un ailleurs.
Comme un deux et… Hop !
Viens, je t’emporte dans une frivole.
Un vol, une hanche qui glisse et nos doigts qui se croisent
Viens, je t’emporte à deux pas, celui qui nous lie
Puis nous accorde loin de la lie et des bottes.
Léger comme deux passes et…
Nous serons seuls et ta joue sur la mienne sans nul autre affect qu’un refrain du violon.
Quand les sabots sonnent dans la boue sur les fichiers de nos vies,
Archives glacées et sombres à mourir.
Mazurka, es-tu là pour consoler ou nous suspendre à un pas ?
Quand l’air nous hèle pour aller plus loin qu’une main sur ta hanche.
Nous serons seuls à minuit, nous aurions oublié nos prénoms, jusqu’au pourquoi, toi et moi.
Le chant filera et nous serons refrains, et…
Viens, je t’emporte dans une frivole.
Un vol, une hanche qui glisse et nos doigts qui se croisent
Viens, je t’emporte à deux pas, celui qui nous lie
Puis nous accorde loin de la lie et des bottes.
Léger comme un, deux et…
Nous serons nous, inconnus à minuit,
Entre-deux, l’un qui sonne l’autre ailleurs et ma joue sur ta joue.
Et ta main sur mon dos et…