Le sang des indignés

Quand la violence déferle sur les tentes d’un campement d’indignés, est-ce la fin d’une utopie pacifiste pour une démocratie réelle, la fin d’une rencontre improbable entre un chômeur quinqua et une paumée sans âge?

Grondements et mugissements, la ville vit sous le capot des voitures, dans le ronron entêtant des climatiseurs, dans la puanteur des hydrocarbures. C’est quand tu n’as vraiment plus rien à faire que tu prends conscience que la rue ne produit plus que du bruit et des fumées. Les gens se croisent, ne se voient pas. Ils entrent et sortent des magasins, échangent deux mots avec un vendeur, puis trois avec le suivant, c’est bien assez pour acheter, acheter, acheter…

Précisément, c’est quand tu n’as rien à acheter parce que tu n’as rien, que la vacuité de ce monde consumériste se dessine. Les rues des centres-ville n’ouvrent que sur des boutiques de luxe, des restos, des banques et des assurances. Être dans la rue pour autre chose que pour consommer te désigne marginal. Depuis quelques années, certains sont dans la rue pour dénoncer ce système qui fait de la vie et des vivants une marchandise, où les démocraties sont inféodées aux caprices de la finance et du marché. On les appelle les indignés.

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