Un peu d’optimisme

Ce sera samedi, un homme au diato posera ses fesses sur une chaise. Seul sur une scène, dans la semi pénombre, à la lueur d’un faible projo, il soufflera ses notes à un public de danseurs qui bondiront sur le plancher. Mazurkas, bourrées, Rondos, gavottes, andros, cercles, rondes, branles, valses et polkas, cent pieds et plus feront grincer les planches en cadence.

Ce sera un samedi de plus conquis à la morosité, un hommage à ceux qui ne peuvent pas où plus danser parce trop vieux ou malades, parce que nous serons tous de ceux là, tôt ou tard.

Est-il décent de ne pas rire et danser quand d’autres rampent sous une pluie de bombe. Bien des signes annoncent que nous en seront bientôt.

Tant que le souffle de l »accordéon couvre le bruit des bottes profitons ! Sans être dupe, rien n’interdit de fourbir nos armes entre deux baletis.

Sans contrir nos âmes avant l’apocalypse, peut être serons nous plus fort pour l’affronter dignement, dans la certitude de ne pas y avoir contribué en distribuant la joie plutôt que la peur et la haine.

Guy Masavi