Il consultait le con, et il consultait. On en oubliait pourquoi, et pourtant, diable, c’était pas compliqué.
Il avait dissous l’Assemblée nationale, comme ça, sans raison autre qu’un éclaircissement. Un peu comme chez le coiffeur :
— Éclaircissez derrière les oreilles ! S’il vous plaît !
— Vos désirs sont des ordres mon bon prince !
Que lui répondit la plèbe en lui tirant les oreilles avant de les lui couper peut-être !Non, ça c’était deux siècles avant ! Faut pas rêver, non plus.
Il consultait à droite, il consultait au centre, même si ce milieu-là penchait à tribord. C’était idem à droite, mais ça glissait à l’extrême.
Sans surprise, il consulta aussi la gauche. Faut dire qu’elle n’était que son ombre depuis qu’elle gouverna à droite. Si bien que son bébé Epsilon braillait si fort qu’on n’entendait que lui.
— Va jouer dans la rue quand les huiles de gouvernement causent d’État ! qu’on criait à bâbord aux vilains bambins.
Il consultait un tel et tel autre, des momies de l’ancien régime aussi qui, sous leurs bandelettes, ne portaient que bévues, bourdes et pires encore. Il consultait machin ancien sinistre et machine en panne. Il consultait son miroir muet, son image et les clowns d’un cirque voisin, son dictionnaire, Wikipédia, Facebook, tictac et plus encore, mais en vain.
Tout ça pour un Premier ministre. Je te jure !
À la botte d’un premier consul ? Va savoir…
