C’était un temps bien doux pour la saison.Un temps à nous éjecter tous dehors. Mais l’histoire en voulut autrement.Et quelle histoire !
J’allais faire pisser Lulu, que je vous dise c’est mon chien.
Il est ponctuel le clebs, grasse matinée jusqu’à 10h puis il bondit à la porte pour t’exprimer qu’il en a une envie qui lui monte aux babines. C’est à cette heure-là que me prend aussi le besoin d’arroser les pissenlits.Je suis poète à mes temps perdus et de coutume j’écris depuis l’aube. C’est dire si j’ai à soulager la poche.C’est un rituel tous les matins qu’il vente, qu’il gèle ou qu’il pleuve. Non, pardon pas qu’il pleuve, là Lulu après avoir humé avec dédain l’air humide du dehors va se recoucher l’air de rien.
Bref ce matin-là, ou ce qu’il en restait, car le soleil était déjà haut, nous voilà partis en balade quotidienne.C’était un temps déraisonnable, on avait mis le monde en cabane pour qu’il ne croise point un virus en cavale.
Poète je vous dis que je suis, j’ai mes références…
Mais « poèter » sur un germe malfaisant, en vérité je vous le dis, ce n’est pas de la tarte, c’est la feuille blanche promise, la rime en berne et le ver bancal assuré La suite…
(Covid19, confinement, gendarme)